Brice Oligui Nguema, né le , est un militaire et homme d'État gabonais.
Commandant de la garde républicaine gabonaise, il joue un rôle clé dans le coup d'État de 2023, qui renverse le président de la République Ali Bongo. Depuis, il est de facto le dirigeant du pays.
Biographie
Origines, formation et débuts
Brice Clotaire Oligui Nguema naît le 3 mars 1975. Son père est enseignant d'ethnie Fang du Woleu-Ntem et sa mère est d'ethnie Teke, originaire du département de Lékoni-Lékori[réf. nécessaire], dans la province du Haut-Ogooué, à l'Est du Gabon. Formé à l'académie royale militaire de Meknès, au Maroc, il sert d'abord durant la présidence d'Omar Bongo en tant qu'aide de camp.
Carrière
Attaché militaire
Après l'élection présidentielle de 2009 et la victoire d'Ali Bongo, Brice Oligui Nguema est nommé attaché militaire à l'ambassade du Gabon au Maroc puis au Sénégal.
Commandant de la garde républicaine
En , il est rappelé au Gabon, où il remplace le colonel Frédéric Bongo, demi-frère d'Ali Bongo, à la tête du service de renseignement de la garde républicaine, la direction générale des services spéciaux, dont l'une des missions principales est : « Assurer de façon permanente, la sécurité et la protection du président de la République, à l’intérieur et à l’extérieur du territoire national »,. Le , alors colonel, il prend le commandement du corps de défense et de sécurité de la garde républicaine, où il remplace le général Grégoire Kouna,.
Coup d’État de 2023 et prise du pouvoir
L'élection présidentielle de 2023, dont les résultats sont annoncés le , marque le début d'un coup d'État mené par le Comité pour la transition et la restauration des institutions. Le résultat des élections, qui annonçait la victoire du président sortant Ali Bongo, est annulé et Brice Oligui Nguema, à la tête du Comité, est nommé « président de la Transition » par les putschistes le soir même,.
Le , il prête serment au palais du Bord de mer de Libreville en tant que président de la Transition, en présence des juges de la Cour constitutionnelle, du Premier ministre, de la vice-présidente et des présidents des deux chambres parlementaires sortants. Le , il nomme Raymond Ndong Sima Premier ministre de la transition.
Le , Brice Oligui Nguema nomme l'ancien ministre de l'Intérieur et membre du Parti démocratique gabonais, Jean-François Ndongou, à la présidence de l'Assemblée nationale de transition et Paulette Missambo, présidente de l'Union nationale et figure d'Alternance 2023, à la présidence du Sénat. La composition du gouvernement de transition est rendue publique le 11 septembre par le Premier ministre.
Le , Brice Oligui Nguema renonce aux privilèges qu’offre son statut de président de la République, et notamment au salaire présidentiel, mais conserve son salaire de chef de la garde républicaine.
Le 10 février 2024, il perd ses portefeuilles ministériels après une modification de la Charte de transition. La mesure permet la constitutionnalisation de la nomination de titulaires à ces ministères, et lève l'interdiction faite à Nguema de se présenter aux prochaines élections.
Élection présidentielle de 2025
Le , Brice Oligui Nguema annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2025.
Accusations de corruption
Une des premières mesures qu'il prend après sa prise de pouvoir est de mettre en détention des personnalités présumées corrompues, telles Noureddin Bongo Valentin, un des fils d'Ali Bongo[réf. nécessaire].
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Gouvernement Ndong Sima
- Jean Ping
- Omar Bongo
- Jean Eyeghe Ndong
- Régis Onanga Ndiaye
Liens externes
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